Pirelli: Les équipes oublient que les pneus s'usent

lundi 07 février 2011 - 09h40 - Antoine Le Gall. Face aux critiques émises suite aux premiers essais hivernaux la semaine dernière concernant l'usure jugée excessive des pneus Pirelli, le manufacturier a tenu à réagir.



La marque italienne s'étonne des remarques apportées sur ses gommes, d'autant plus que les essais ont eu lieu en Europe, en plein hiver.

"Quand il fait trop froid, les pneus glissent," déclare sur Autosport Paul Hembery, le directeur de la branche sport de Pirelli.

"Tous les pneus se dégradent et c'est quelque chose que les gens semblent avoir oublié au cours des derniers jours. - Nous sommes très heureux de la façon dont les tests se sont déroulés."

"Il y a deux aspect - la dégradation et l'usure. L'usure est la façon dont le composé est consommé sur le pneu, ce qui est différent de la dégradation. Vous partez d'un pic de performance élevé jusqu'à un rendement stabilisé."

De nombreuses plaintes se sont faites entendre concernant un survirage engendré par les pneus Pirelli, à l'opposé de Bridgestone qui, avec ses gommes, amenait du sous-virage.

Des plaintes qui étonnent Hembery étant donné que les équipes ont demandé un pneu avant plus fort.

"L'année dernière, tout le monde parlait de sous-virage et ils n'aimaient pas ça, c'est une cible mouvante. Cela conviendra au style de pilotage de certaines personnes, plus que d'autres."

"Ils ont demandé très clairement que nous fassions un pneu avant plus robuste, ce que nous avons fait, et de par sa nature, si vous faites un pneu avant plus fort, vous modifiez l'équilibre. Si maintenant ils veulent un pneu arrière plus fort, c'est quelque chose que nous ferons pour 2012 - et puis ils vont probablement se plaindre à nouveau d'un sous-virage. Il faut essayer d'équilibrer les exigences des douze châssis différents."

Selon Paul Hembery, il est en fait impossible de satisfaire toutes les équipes présentes en F1.

"C'est différent lorsque vous travaillez avec une seule équipe, vous pouvez faire beaucoup de travail pour rendre votre produit idéal, ce que vous pouvez faire dans un championnat qui possède le même châssis pour toutes les équipes comme en GP2 ou en GP3," dit-il.

"Mais il y a douze équipes différentes en F1 et, même si toutes les équipes se ressemblent, en réalité, elles ont toutes leurs propres particularités et des idées différentes, de sorte qu'un point qui favoriserait l'un défavoriserait l'autre."