La F1 attend de savoir si elle peut aller à Bahrain

mercredi 16 février 2011 - 08h43 - Antoine Le Gall.
En raison des vagues protestataires qui touchent le Moyen-Orient, dont Bahreïn, après celles du nord de l'Afrique, Bernie Ecclestone affirme qu'il attend de savoir si la F1 pourra courir à Sakhir en toute sécurité .


La FIA surveille la situation...


Tandis que bon nombre de manifestants s'opposent à la police de Bahrain, l'association Bahrain Center for Human Rights menace le premier Grand Prix de la saison qui se déroulera là-bas dans moins d'un mois.

"La Formule 1 ne va pas être paisible cette fois-ci," déclare l'association. "Il y aura beaucoup de journalistes, beaucoup de gens qui regarderont et le gouvernement réagira d’une manière stupide, comme ils l’ont fait ces derniers jours. Ce sera sanglant, mais il y aura plus de publicité."

Le peuple de Bahrain, sous le contrôle de la monarchie, souhaite plus de libertés politiques et des réformes. La tension est montée d'un cran depuis la mort de plusieurs manifestants.

Les dirigeants de la F1, que ce soit au niveau de la FIA ou de la FOM de Bernie Ecclestone, n'écartent pas l'idée d'annuler le Grand Prix.

"Il y a des réalités sur le terrain que nous devons accepter," déclare un porte-parole de la FIA à l'Associated Press. "Mais la FIA est pleinement confiante, avec la fédération automobile de Bahreïn, que la situation sera réglée à l'amiable."

"Nous surveillons la situation de très près en association avec les autorités compétentes, et réagira de manière appropriée à toute évolution de la situation," dit-on à la direction du circuit de Bahrain.

Ce weekend, le championnat de GP2 Asia courra à Bahrain et voit donc actuellement la situation avant la F1.

"Les équipes sur place n'ont rapporté rien de choquant. Il n'y a pas de préoccupations et le GP2 se déroulera bien ce week-end," déclare un porte-parole du championnat sur le Guardian.

"C'est vraiment dommage," déclare quant à lui Bernie Ecclestone, à propos de la menace qui plane sur le Grand Prix, "car Bahreïn a travaillé très dur pour obtenir son Grand Prix, mais nous devons être conscients de ce qui se passe là-bas," dit le grand argentier de la Formule 1 sur le Times.

"Nous allons surveiller cela tous les jours afin que nous puissions informer les équipes dès que possible quand nous serons certains de pouvoir y aller en sécurité," ajoute le britannique.

"Le Moyen-Orient est une zone de forte croissance et nous voulons être là, mais nous voulons aussi être en sécurité et nous assurer que la Formule Un soit vue sous son meilleur jour."

"Je n'ai jamais eu de problèmes à Bahreïn dans le passé et je suis heureux d'y aller. Mais nous ne savons pas aujourd'hui. Le monde change."

Un porte-parole de la FIA ajoute: "Notre objectif est de se rendre au Grand Prix, mais notre principale préoccupation sera toujours la sécurité des équipes et des spectateurs."

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